Que sont les Science-Based Targets (SBT)?

Les objectifs SBT sont une approche qui permet de définir des objectifs de réduction des émissions pour les entreprises. Contrairement aux «potential-based targets» classiques, les objectifs SBT ont une approche «top-down»: ils se concentrent sur la quantité des émissions qui doivent être réduites pour atteindre le chiffre de l’Accord de Paris sur le climat, qui limite le réchauffement mondial à 1,5 °C. En outre, la norme Net Zero lancée en octobre 2021 fournit aux entreprises un cadre de fixation d’objectifs climatiques ambitieux et efficaces validé par la science, avec en vue d’atteindre zéro émission nette à long terme.

La force motrice des objectifs SBT est l’initiative Science-Based Targets (initiative SBT), une initiative collective des organisations CDP, UNGC, WRI et WWF qui développe des méthodes et critères pour une protection du climat efficace au sein des entreprises et valide les objectifs de ces dernières. Ces objectifs doivent tenir compte des scopes 1 et 2 conformément à la norme «Greenhouse Gas Protocol» (GHGP). Si les émissions du scope 3 d’une entreprise représentent plus de 40 pour cent de toutes les émissions des scopes 1, 2 et 3, les objectifs fixés doivent également couvrir le scope 3.

Le graphique représente un concept de type organigramme pour expliquer les objectifs basés sur la science (Science Based Targets).

De plus, les objectifs des entreprises doivent se concentrer sur les réductions d’émissions au sein de leur propre chaîne de création de valeur. Certificats de CO2 externes ainsi que les émissions évitées ne sont pas créditées aux objectifs science-based, mais elles peuvent aller au-delà des objectifs SBT en guise d’option facultative et constituer un engagement supplémentaire pour une contribution financière à la réduction des émissions.

Vous pouvez consulter les critères de l’initiative SBT pour obtenir des informations détaillées.

L’initiative SBT a également conçu une norme Net Zero pour les entreprises, qui garantit une définition scientifique claire du zéro émission nette et offre un cadre de fixation d’objectifs net zéro ambitieux, durables et alignés sur la science – une première mondiale dans le secteur privé.

Principales exigences de la norme Net Zero

Viser des réductions d’émissions rapides et radicales

Limiter effectivement l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C impose des mesures de réduction des émissions rapides et radicales dans la chaîne de valeur. C’est pourquoi la norme Net Zero couvre toute la chaîne de valeur d’une entreprise (émission des scopes 1, 2 et 3). Pour la majorité des entreprises, l’intégration des émissions indirectes (scopes 2 et 3) nécessite une décarbonation en profondeur d’au moins 90 pour cent pour atteindre la norme Net Zero.

Nécessité de fixer des objectifs à court et à long termes

Les entreprises qui souhaitent aligner leurs objectifs climatiques sur la norme Net Zero doivent définir des objectifs axés sur la science aussi bien à court terme qu’à long terme: des objectifs à court terme pour réduire le plus rapidement et le plus efficacement possible les émissions d’ici 2030, dans l’idéal de moitié; nous avons également besoin d’objectifs à long terme qui permettront d’obtenir un «zéro émission nette» d’ici 2050 et dans le cadre desquels les entreprises investissent dans des projets de protection climatique avec des puits de carbone (removals) pour les émissions restantes inévitables.
Pas de label Net Zero tant que les objectifs climatiques à long terme ne sont pas atteints

La plupart des entreprises doivent réduire d’au moins 90 pour cent leurs émissions d’ici 2050. Même si une entreprise se fixe des objectifs de réduction des émissions ambitieux à long terme et déploie
Agir au-delà de sa chaîne de valeur

Pour atténuer le changement climatique, la norme Net Zero recommande aux entreprises de réaliser des investissements y compris en dehors de leur propre chaîne de valeur (par exemple via des projets de protection climatique). Néanmoins, ces investissements ne sauraient se substituer à des réductions radicales des émissions au sein de l’entreprise. Ils permettent plutôt de compléter les objectifs climatiques définis par l’entreprise et de souligner son engagement en faveur de zéro émission nette d’ici 2050.