La troisième partie du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) invite à agir

La troisième et dernière partie du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) décrit notamment les mesures nécessaires pour atteindre l’objectif de réduction de 1,5°C. Malgré un objectif de réduction des émissions volontairement ambitieux, le rapport est prudemment optimiste, car des technologies importantes sont aujourd’hui disponibles et abordables, et peuvent même être rentables si elles permettent d’éviter des dommages climatiques.

Miser sur le renouvelable: aujourd’hui et pas demain, ce mois-ci et pas le mois prochain. Photo: Matt Bridgestock, Director and Architect at John Gilbert Architects

La deuxième partie du rapport climatique du GIEC, publiée en février, pointait les conséquences dévastatrices du changement climatique sur l’être humain, les écosystèmes et la diversité des espèces. La troisième et dernière partie pose la question des mesures à prendre pour limiter le changement climatique.  

Le rapport l’établit clairement: même si les objectifs nationaux (Nationally Determined Contributions, en abrégé NDC) décidés lors du sommet sur le climat à Glasgow sont atteints, un réchauffement global de plus de 1,5°C est inévitable. Si ces objectifs ne sont pas respectés, nous risquons même un réchauffement de 3,2°C d’ici la fin du siècle. Pour maîtriser le changement climatique, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent culminer au milieu de cette décennie pour atteindre un solde net de zéro au niveau mondial en 2050. En bref, la mauvaise nouvelle du rapport est que les émissions de gaz à effet de serre ont continué à augmenter dans le monde. La bonne nouvelle est que l’objectif de 1,5°C peut encore être atteint. La plupart des pistes envisagées supposent l’abandon des combustibles fossiles et l’élimination du CO2 dans l’atmosphère (Carbon Dioxide Removals, CDR).  

Une nouvelle réjouissante: le coût des énergies renouvelables a fortement baissé 

Selon le rapport, l’abandon des combustibles fossiles comme le charbon est crucial. Les technologies correspondantes, par exemple le photovoltaïque et l’éolien, sont aujourd’hui compétitives par rapport aux combustibles fossiles. Le coût des installations solaires a baissé de 85 pour cent au cours de la dernière décennie, celui des installations éoliennes de 55 pour cent, et le coût des batteries au lithium pour les voitures électriques a diminué de 58 pour cent. Dans certains cas, les énergies renouvelables sont même moins chères que les sources d’énergie fossiles. 

Pour réussir cette transition, il est toutefois nécessaire d’investir trois à six fois plus dans la protection du climat entre 2020 et 2030. En effet, des investissements financiers importants sont encore consacrés actuellement à des projets utilisant des combustibles fossiles.    

Elimination du CO2 de l’atmosphère (Carbon Dioxide Removals, CDR) 

Le potentiel des technologies de captage du CO2 pour respecter l’objectif de 1,5°C est estimé entre 30 et 780 milliards de tonnes. Deux procédés techniques ont été considérés: d’une part, le captage direct du CO2 présent dans l’air suivi de sa compression (DACCS), d’autre part la bioénergie avec captage et stockage du CO2 (BECCS). Il existe aussi des approches biologiques pour séquestrer le CO: reboisement, renaturation de marais, charbon végétal ou terres arables plus riches en humus. La Confédération a établi une liste des méthodes actuelles. Ces différentes méthodes de captage du dioxyde de carbone (en anglais Carbon Dioxide Removal, CDR) sont également connues sous le nom d’émissions négatives

Changer nos comportements pourrait avoir un effet déterminant 

Si nous adoptions tous un mode de vie respectueux du climat, nous pourrions diminuer de 40 à 70 pour cent nos émissions de CO d’ici 2050. Par exemple en prenant moins notre voiture, en mangeant nettement moins de viande, en consommant moins, etc. 

La catastrophe climatique peut encore être évitée: il suffit d’en avoir la volonté 

Les scientifiques affirment en conclusion que la catastrophe climatique peut encore être évitée. Mais nous devons redoubler nos efforts. C’est maintenant qu’il faut agir, car les conditions technologiques, économiques et politiques sont favorables.  

Vous aussi, impliquez-vous! 

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